Leo Ferre - La mémoire et la mer
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Tuning: E A D G B E
[Intro]
E |14------12----12-----10----10-----8-----7------7-----5-----5------3-----3------0------|
B |---12------12----10-----10----8------8----7------5-----5-----3------3------1-----1----|
G |------12-----12----11-----11----9------9----7------5-----5-----4-------4------2-----2-|
D |--------------------------------------------------------------------------------------|
A |--------------------------------------------------------------------------------------|
E |--------------------------------------------------------------------------------------|
E |-----------------------------3--2--0--3--7-|
B |--5-----3-----0-----5----------------------|
G |----4-----2-----0-----4--------------------|
D |------5-----4-----4-----5------------------|
A |-------------------------------------------|
E |-------------------------------------------|
[Verse 1]
EmLa marée, je l'ai dans le cœur
qui me remonte comme un signeD/E
Je meurs de ma petite soeuEmr
de mon enfant et de mon cygneC9
Un bateau, ça dépend commentC
on l'arrime au port de justesseD7/E
Il pleure de mon firmament
Bmdes années-lumière et j'en laissAm/Be
Je suis le fantôme jerseyAm,
celui qui vient les soirs de frimeG9
Te lancer la brume en baiserG7
et te ramasser dans ses rimeAm7s
Comme le trémail de juilletAm6
où luisait le loup solitaireEm
Celui que je voyais brilleEm7r
Em6Aux doigts de sableC/E de la terEmre
[Verse 2]
EmRappelle-toi ce chien de mer
que nous libérions sur paroleD/E
Et qui gueule dans le déserEmt
des goémons de nécropoleC9
Je suis sûr que la vie est làC,
avec ses poumons de flanellD7/Ee
Quand il pleure de ces temps-là,
Bmle froid tout gris qui nous appelAm/Ble
Je me souviens des soirs là-baAms
et des sprints gagnés sur l'écumG9e
Cette bave des chevaux rasG7,
au raz des rocs qui se consumenAm7t
Ô l'ange des plaisirs perduAm6s,
ô rumeurs d'une autre habituEmde
Mes désirs, dès lors, ne sont pluEm7s
Em6Qu'un chagrin de C/Ema solitudEme
[Verse 3]
EmEt le diable des soirs conquis
avec ses pâleurs de rescousseD/E
Et le squale des paradisEm
dans le milieu mouillé de mousseC9
Reviens fille verte des fjordsC,
reviens violon des violonadesD7/E
Dans le port fanfarent les cors,
Bmpour le retour des camaradeAm/Bs
Ô parfum rare des salantsAm,
dans le poivre feu des gerçuresG9
Quand j'allais, géométrisantG7,
mon âme au creux de ta blessurAm7e
Dans le désordre de ton culAm6,
poissé dans des draps d'aube fiEmne
Je voyais un vitrail de plEm7us
Em6Et toi fille verteC/E, mon spleeEmn
[Verse 4]
EmLes coquillages figurant
sous les sunlights, cassés, liquidesD/E
Jouent de la castagnette tantEm
qu'on dirait l'Espagne livide C9
Dieux de granit, ayez pitiéC
de leur vocation de parureD7/E
Quand le couteau vient s'immiscer
Bmdans leur castagnette figureAm/B
Et je voyais ce qu'on pressentAm
quand on pressent l'entrevoyureG9
Entre les persiennes du sangG7
et que les globules figurentAm7
Une mathématique bleue,Am6
dans cette mer jamais étaleEm
D'où me remonte peu à peu Em7
Em6Cette mémoire C/Edes étoileEms
[Verse 5]
EmCette rumeur qui vient de là,
sous l'arc copain où je m'aveuglD/Ee
Ces mains qui me font du fla-flaEm,
ces mains ruminantes qui meuglentC9
Cette rumeur me suit longtempsC
comme un mendiant sous l'anathèmD7/Ee
Comme l'ombre qui perd son temps
Bmà dessiner mon théorèmAm/Be
Et sous mon maquillage rouxAm
s'en vient battre comme une portG9e
Cette rumeur qui va deboutG7,
dans la rue, aux musiques morteAm7s
C'est fini, la mer, c'est finAm6i,
sur la plage, le sable bêle Em
Comme des moutons d'infiniEm7
Em6Quand la mer bergèrC/Ee m'appellEme