Anne Sylvestre - Douce maison

^AmC'était une maison ^Dmdouce, une m^Eaison d^Ame bon aloi. Juste ce qu'il faut de ^Cmousse répar^Gtie aux bons end^Croits, Assez de ^Ammurs pour co^Dmnnaître une^B7 chaleur bien à ^Esoi Et ce q^Amu'il faut de fen^Dmêtres pour reg^Earder sans ^Ameffroi.

Non, n^Amon, je^G n'invente p^Cas, Mais je ra^Dmconte ^Etout dr^Amoit.

^AmElle ouvrait parfois sa ^Dmporte à ^Eceux qu'ell^Ame choisissait. La serrure n'est pas fo^Crte, maison,^G tu n'as pas dé ^Cclé, Mais avec^Am sa confianc^Dme jamais el^B7le ne pensa ^E Qu'on p^Amût user de viole^Dmnce pour pénét^Erer sous so^Amn toit.

Non, n^Amon, je^G n'invente p^Cas, Mais je ra^Dmconte ^Etout dr^Amoit.

^AmAdvint qu'un jour de ^Dmmalchance, une ban^Ede s'approch^Ama. On sonne à la porte, on^C lance des c^Goups de pieds ça^C et là. A plusieu^Amrs, on s'enc^Dmourage, on ^B7prétend qu'elle ^Eouvrira, Et comm^Amence le saccage,^Dm la porte on l^E'enfoncera.^Am

Non, n^Amon, je^G n'invente p^Cas, Mais je ra^Dmconte ^Etout dr^Amoit.

^AmSauvagement, ils ^Dmpénètrent, dévas^Etant tout devan^Amt eux. Ils obligent les fenêtr^Ces à s'ouvri^Gr devant le feu.^C Avec leur^Ams couteaux i^Dmls gravent ^B7des insultes sur^E les murs, Et s'en^Am vont faisant le^Dms braves quand^E tout n'est^Am plus que blessure.

Non, n^Amon, je^G n'invente p^Cas, Mais je ra^Dmconte ^Etout dr^Amoit.

^AmLa maison, depuis ce ^Dmcrime, n'a plus d'âme ni d^Ee nom, ^Am Mais elle n'est pas vic^Ctime, c'est ^Gde sa faute, dit^C-on. Il paraît^Am qu'elle a f^Dmait preuve ^B7d'un peu de coqu^Eetterie Avec sa^Am toiture neuve e^Dmt son jardin b^Eien fleuri.^Am

Non, n^Amon, je^G n'invente p^Cas, Mais je ra^Dmconte ^Etout dr^Amoit.

^AmD'ailleurs, une ^Dmmaison sage ne re^Este pas i^Amsolée : Celles qui sont au vill^Cage se font ^Gtoujours respect^Cer. Quand on ^Amn'a pas de s^Dmerrure, il ^B7faut avoir un ga^Erdien. C'est c^Amhercher les aven^Dmtures que de f^Eleurir son ^Amjardin.

Non, n^Amon, je^G n'invente p^Cas, Mais je ra^Dmconte ^Etout dr^Amoit.

^AmSi vous passez par la ^Dmroute et si ^Evous avez^Am du coeur, Vous en pleurerez sans ^Cdoute, c'est^G l'image du malh^Ceur. Mais rien^Am, pas même v^Dmos larmes, ^B7ne lui portera s^Eecours. Elle es^Amt loin de ses al^Dmarmes, elle es^Et fermée po^Amur toujours.

Non, n^Amon, je^G n'invente p^Cas, Mais je ra^Dmconte ^Etout dr^Amoit.

^AmSi j'ai raconté l^Dm'histoire de la m^Eaison vio^Amlentée, C'est pas pour qu'on pu^Cisse croire ^Gqu'il suffit de ^Cs'indigner. Il faut q^Amue cela s'ar^Dmrête, on do^B7it pouvoir vivre^E en paix, Même en^Am ouvrant sa fenê^Dmtre, même en n^E'ayant pas ^Amde clé.

Non, n^Amon, je^G n'invente p^Cas. Moi, je di^Dms ce q^Eue je d^Amois.