Saez - Ma vieille

^AmTous les dimanches au coin d’une cheminée sans feu ^AmJe me revois gamin des sourires dans ses yeux ^CElle parle plus beaucoup, elle me fixe sans v^Goix Ça s^Fent l'usure aux y^Geux et le sapin parf^Amois ^AmElle parle de ces choses qui veulent pas dire grand-chose ^AmDu triste des jardins qui feront plus de roses ^CLa radio est trop forte et l’odeur est moi^Gsie A ce t^Femps qui empo^Grte l’odeur du pot-^Ampourri ^AmElle radote des aigreurs, elle pleurote sa misère ^AmPuis soudain triste morte elle vous parle de sa mère ^CQuand elle marche la Vieille elle ressemble à l’En^Gfer Le dos cou^Frbé pour di^Gre : « ramène-moi à la t^Amerre »

^AmMa Vieille ^DmC’est elle qui perd la tête et c’est moi qui ai ^Gmille ans ^CEt dire que tous les vieux ont eu un jour v^Fingt ans ^DmCes muets qui entendent rien, dire qu’ils chantaient a^Evant ^AmMa Vieille ^DmComme un fruit trop pourri ouais que le temps ^Gemporte ^CUn jour on finit tous sans les clés à la ^Fporte ^DmLes ports ne sont pas faits pour garder les é^Epaves ^AmLa vie est sans pitié pour ceux qui ont passé l’âge

^AmLa Vieille elle sait plus bien où elle en est la Vieille ^AmAvec ses mains flétries, avec ses pieds pourris ^CAvec ses yeux fuyants et sa voix qui ^Gvacille Son d^Fos courbé port^Gant les mémoires des fam^Amilles ^AmElle est cœur du troupeau des modernes la Vieille ^AmDans ses albums photos c’est la mort qui sommeille ^CCes choses d’où l’ont vient, qui coulent dans nos ^Gsangs Elle a ^Fpeur de mour^Gir mais se meurt à chaque inst^Amant ^AmQuand la viande à le cuir, le cuir fripé des vagues ^AmQuand l’animal s’en va mourir auprès des vagues ^CQuand on comprend plus rien mais tu sais qu’on comp^Grend Que la ^Ffin du chem^Gin n’en est plus pour longt^Amemps ^AmElle ressemble aux églises, elle ressemble à la mort ^AmElle ressemble aux Marquises qui ont perdues leur porte ^CY'a que des testaments dans les yeux de nos v^Gieux Plus on re^Fjoint la fi^Gn et plus on croit en D^Amieu ^AmSolitaire sous la terre tout fini dans la cage ^AmOn se retourne un jour avec ses mille ans d’âge ^CLa Vieille elle se voyait plus loin que cette chambre m^Gorte où l’on attend Que l’on v^Fienne vous cher^Gcher faudrait pas être en retard pour votre enter^Amrement

^AmMa Vieille ^DmJe revois dans tes yeux comment t’étais a^Gvant Ma Vi^Ceille quand toi t’aimais encore oui les enf^Fants ^DmQuand c’était pas encore la mort à tous les ^Etemps ^AmMa Vieille ^DmPis y'a qu’à voir un peu comme on te l'a bien^G rendu ^CAux abattoirs pour vieux où l’on stocke la via^Fnde ^DmCes vieux qui nous font chier faut bien qu’on leur r^Eende ^AmMa Vieille ^AmMa Vieille ^DmElle est d’un autre temps, elle sait plus bien l’ép^Goque ^CElle sait même plus comment je m’appelle ma ^FVieille ^DmParfois le téléphone sonne au loin du s^Eilence ^AmMais ce n’est pas pour elle c’est pour une autre ^Dmmorte ^GEt dire que très bientôt nous on sera c^Comme eux ^FLas, à bégayer comme des volcans sa^Dmns feu ^EDes amours emportés aux portes des a^Amdieux ^AmMa Vieille ^FAlors viens, on se danse comme on dansait a^Dmvant ^GUn vieux slow comme au temps où j’étais ton ^Cenfant ^FC’est toi qui perds la tête et c’est moi qui ai ^Dmmille ans ^GEt dire que tous les vieux ont eu un jour v^Cingt ans ^FCes muets qui entendent rien de ce qu’ils chantaient a^Dmvant ^EJe revois dans tes yeux comment t’étais ^Ammaman ^AmOui ma Vieille