Hf Thiefaine - Sentiments numériques revisités

^DQuand les ombres du soir chevauchent sur la lande ^AAvec dans leurs passeports Sherwood ou Brocéliande ^BmQuand les elfes titubent sous l'alcool de sorgho ^ADans les cercles succubes de la Lune en faisceaux ^GQuand les vents de minuit décoiffent les serments ^BmDes amants sous les aulnes d'un hôtel flamand ^AQuand tes visions nocturnes t'empêchent de rêver ^Bm& couvrent ton sommeil d'un voile inachevé

^GJe n'ai plus de m^Dots assez ^Adurs Pour te d^Gire que je t'a^Dime

^DQuand les chauves-souris flirtent avec les rossignols ^ADans les ruines d'un royaume où mon crâne est mongol ^BmQuand les syndicats brûlent nos rushes et nos démons ^APour en finir avec le jugement des salauds ^GQuand Humpty Dumpty jongle avec nos mots sans noms ^BmDans le bourdonnement des câbles à haute tension ^AQuand tu m'offres épuisée sous l'œil d'une opaline ^BmLes charmes vénéneux de tes fragrances intimes

^GJe n'ai plus d^De mots assez ^Adurs Pour t^Ge dire que je ^Dt'aime

^DQuand les théâtres antiques recèlent nos orgies ^ACatal Hoyük Airport / Manco Capac City ^BmQuand nos murs se recouvrent de hiéroglyphes indiens ^AAvec nos voix blafardes en feedback au matin ^GQuand tes mangoustes viennent avaler mes couleuvres ^BmDans ces nuits tropicales où rugit le grand œuvre ^AQuand l'ange anthropophage nous guide sur la colline ^BmPour un nouveau festin de nos chairs androgynes

^GJe n'ai plus de ^Dmots assez^A durs Pour te d^Gire que je t'^Daime

^DQuand les clochards opposent la classe et l'infini ^AA la vulgarité glauque de la bourgeoisie ^BmQuand les valets de cour / plaideurs pusillanimes ^AEncombrent de leurs voix nos silences et nos rimes ^GQuand aux détours d'un bar tu flingues aux lavabos ^BmQuelque juge emportant ma tête sur un plateau ^AQuand tu branches les hélices de ma mémoire astrale ^BmSur les capteurs-influx de ta flamme initiale

^GJe n'ai plus de ^Dmots assez ^Adurs Pour te^G dire que je t^D'aime

^EQuand les traces de Rorschach sur la tôle ondulée ^BServent aux maîtres à tester l'autochtone humilié ^C#mQuand sur la Moleskine des limousines en liesse ^BIls en rient en fumant la mucho cojones ^AQuand les cris de l'amour croisent les crocs de la haine ^C#mDans l'encyclopédie des clameurs souterraines ^BQuand je rentre amoché / fatigué / dézingué ^C#mEn rêvant de mourir sur ton ventre mouillé

^AJe n'ai plus d^Ee mots assez^B durs Pour te d^Aire que je t'a^Eime

^EQuand dans la lumière sale d'un miroir tamisé ^BTu croises l'œil éphémère d'une salamandre ailée ^C#mQuand dans les brumes étales de nos corps transparents ^BTu réveilles mes volcans lumineux du néant ^AQuand mes pensées confuses s'éclairent au magnésium ^C#mSur les écrans-secrets de ton Pandémonium ^BQuand mes bougainvillées se mêlent aux herbes folles ^C#mDans ta chaleur biguine au crépuscule créole

^AJe n'ai plus d^Ee mots assez d^Burs Pour te di^Are que je t'ai^Eme

^EQuand les ombres du soir poursuivent sur la lande ^BLe flash des feux arrières d'une soucoupe volante ^C#mQuand le soleil se brûle aux contours de tes reins ^BParmi les masques obscurs d'un carnaval romain ^AQuand l'ordre des humains nous sert dans son cocktail ^C#mCinq milliards de versions différentes du réel ^BQuand tu pleures essoufflée au creux de ma poitrine ^C#mAvec les doux murmures des fréquences féminines

^AJe n'ai plus de^E mots assez d^Burs Pour te d^Aire que je t^E'aime